Le gouvernement et les partenaires sociaux évaluent les préparatifs pour une bonne rentrée scolaire 2025-2026
Une session extraordinaire de la Commission Nationale de Concertation, de Consultation et de Négociations Collectives s’est tenue ce mardi 09 septembre 2025 à la salle des fêtes des tours administratives. Objectif : faire le point sur la rentrée scolaire et universitaire à venir, dans un climat de dialogue entre gouvernement et syndicats. Présidée par le Ministre d’État chargé du Développement et de la Coordination de l’Action Gouvernementale, Abdoulaye BIO TCHANÉ, la cérémonie officielle d’ouverture de cette session s’est déroulée en présence d’une forte délégation ministérielle et de nombreux acteurs du secteur éducatif.
Cette session a permis aux représentants syndicaux de soumettre leurs doléances et revendications aux autorités gouvernementales, dans une logique de concertation constructive. Il s’agissait notamment d’interpeller l’exécutif sur les conditions de travail des enseignants, la gestion des carrières, l’équité dans la répartition des ressources, et la nécessité d’un dialogue social plus structuré et permanent.
Bilan positif, mais vigilance maintenue
Dans son allocution, le Ministre d'État Abdoulaye BIO TCHANÉ a salué les efforts déployés collectivement au cours des dernières années, qui ont permis une nette amélioration des résultats aux examens nationaux : CEP : 89,81 % en 2025 contre 89,67 % en 2024 ; BEPC : 77,25 % contre 73,74 % ; Baccalauréat : 73,02 %, en forte progression par rapport aux 56,91 % enregistrés l’an passé.
Ces résultats, a-t-il souligné, sont le fruit des réformes engagées, du professionnalisme des enseignants et du dialogue constant avec les partenaires sociaux.
Maintenir le cap des réformes
Toutefois, le ministre d’État a reconnu que des défis majeurs demeurent : amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, adaptation des curricula, répartition équitable des infrastructures, inclusion numérique, et réduction des inégalités d’accès à l’éducation.
Le gouvernement, selon lui, reste engagé dans la réalisation de l’Objectif de Développement Durable n°4 qui est de garantir une éducation inclusive, équitable et de qualité. Il entend poursuivre les réformes, en comptant sur les ressources nationales comme les cantines scolaires et la formation technique, tout en renforçant la collaboration avec les partenaires au développement.
Le gouvernement était représenté par plusieurs membres de premier plan, notamment :
Adidjatou MATHYS (MTFP), Yvon DETCHENOU, (GS-MJL), Salimane KARIMOU (MEMP), Véronique TOGNIFODE (MESTFP), Éléonore YAYI LADEKAN (MESRS), Rodrigue CHAOU, Directeur Général du Budget, représentant le Ministre de l’Économie et des Finances.
Syndicats et patronat à la table des échanges
Du côté des partenaires sociaux, on notait la présence des principales centrales syndicales du pays, notamment : la Confédération Syndicale des Travailleurs du Bénin (CSTB) ; la Confédération des Organisations Syndicales Indépendantes du Bénin (COSI-Bénin) ; la Confédération des Syndicats Autonomes du Bénin (CSA-Bénin).
Les représentants du Conseil National du Patronat du Bénin (CNP-Bénin) et de la Confédération Nationale des Employeurs du Bénin (CONEB) ont également pris part aux travaux, marquant ainsi la diversité et l'inclusivité des parties prenantes impliquées dans la gouvernance du système éducatif.
En termes de diligences, le Gouvernement a mis à disposition, une avance de trésorerie de plus d'un milliard cinq cents millions de FCFA. Les primes de rentrée pour les enseignants et les prestations des AME seront réglées dans la période du 20 au 25 septembre. Les avances de trésorerie pour les besoins de fonctionnement au 1er trimestre des établissements sont également disponibles.
Un appel à l’unité et à la responsabilité
En conclusion, le Ministre d’État a renouvelé la reconnaissance du gouvernement à l’endroit des partenaires sociaux, des enseignants, des parents d’élèves et des apprenants. Citant Kofi Annan, il a appelé à faire de l’éducation un pilier de paix, de justice sociale et de prospérité partagée.